Acid Test Masterpiece.

Richard Hawley est mon nouveau maitre à rêver.
Cette fois, il a mit les doigts dans la prise, entamé le goudron et le grand virage psychédélique, et sort un disque gigantesque, héroïque et puissant. Le genre de disque lancinant qui te tourne la tête et que tu écoutes en boucle quand il faut foncer dans le tas, à bras le corps.
Un disque pour rouler à 200 km/h sur les Highways, mais avec classe s'il te plait.
Morceaux de bravoure, guitares saturées entêtantes droit au but, droit au cœur du rock'n'roll sixties.
Sans oublier qu'il y aura toujours une bonne partie sinueuse de ces ballades dont il est fin limier, l'orfèvrerie musicale étant clairement un don naturel chez lui.
Le truc est dense, incisif et planant, et la voix de crooner est toujours là.


"It holds your thought,
Your mind is caught,
Your fixed with fascination."  dixit le Thirteen's Floor Elevator.
 

DOWN IN THE WOODS

 STANDING AT THE SKY'S EDGE

L'album est en écoute ici.
Petit rappel, avant, Richard Hawley, c'était ça.

No Name #0

Transcender la mélancolie. En son.
De ces jours où il pleut dans ta tête.
On peut se cacher juste un petit moment là dedans, tout au fond.
Et après
Il parait que
The show must go on.


THE CURE - Three Imaginary Boys (live 79)
   
I see the steps behind me 
Disappearing 
Can you help me?


ANE BRUN - To Let Myself Go
 
 



ELLIOTT SMITH  - Gorgia Gorgia
   

Royaume du Levé-de-Lune

Il y a des endroits où se cacher du monde, des chagrins et de la couche de réel qui se peint et se repeint sans jamais vraiment garder de couleurs.
Il y a des endroits comme une bulle abstraite d'innocence où se réfugier quelques heures.
Il y a le délicat
et la poésie
et le rêve
Qui a dit que l'enfance n'avait qu'un temps ?
Qui a dit que l'on devait oublier ?

Il y a les films décalés de Wes Anderson, la salle obscure et la musique d'Alexandre Desplat.
Même le titre est beau. Moonrise Kingdom.
Drôle et doux ciel bleu au cœur des orages.




Heroic Weather Conditions Of The Universe Pt 1 

MAD MAX

Je me suis pris une putain de raclée hier soir à la séance de 21h.  BELLFLOWER.

La bande annonce donnait déjà un petit aperçu de la déflagration attendu mais c'est vraiment le film le plus dingue que j'ai vu depuis longtemps : une autoprod' qui n'aura couté que 17 000 dollars à Evan Glodell, réalisateur, scénariste, producteur, monteur et acteur principal.

Le mec à pratiquement tout fait, tout seul, en trois ans, avec du bricolage de caméra, de bagnole et sans aucunes qualifications cinématographiques.

Le résultat est hallucinant dans le fond et la forme. Sur grand écran c'est saisissant , il y a ce truc qui te donne l'impression d'évoluer dans un cauchemar incandescent.

Le film parle de passage à l'age adulte, d'amour fou et d'Apocalypse.

Et la Bande Originale de Jonathan Keevil finit d'achever le chef d’œuvre.

Haunted

Ce sont les anges noirs du 21eme siècle, mes deux coups de coeur dark dark dark de ces derniers mois : Marissa Nadler et Chelsea Wolfe.

La première court depuis 2011 le long de ma platine, de mes soirées sombres et de la mélancolie des matins, pour tout les moments où tu flottes au dessus de la foule et du marasme citadin. Marissa Nadler joue souvent du folk noir comme un costume du 19ème siecle. Parce que cette fille a vraiment l'air de sortir d'une autre époque et que j'ai surtout usé l'album "Ballads of Living and Dying", je rentre dans le jeu de la pochette, dans l'imaginaire gothique des campagnes profondes et fantomatiques où se joue le sort en noir et blanc de personnages errants.

• Ecouter l'album Ballads of Living and Dying

Chelsea Wolfe, c'est une baffe récente et démente. Elle ne joue pas dans la même cour, pas dans le même style. Elle est électrique.

Son deuxième album est magnétique, les basses sont lourdes et l'ambiance est oppressante, tribale, dense, souvent minimaliste. Ça pourrai presque virer à la claustrophobie mais il y a cette voix incandescente qui te sort de la torpeur de l'instrumentation spectrale. Chelsea Wolfe fait du rock vraiment dark, comme j'aime : sans concession, complexe, torturé, et plein de distorsions chelou.

Son album est une perle noire. 

En concert au Sonic à Lyon le 16 avril prochain.

• Ecouter l'album Ἀποκάλυψις (Apokalypsis)    

• D'autres très belles vidéos live ici

The Wild Ouane.

Ben tiens donc, Les BLACK ANGELS font des clips !?
Et qui plus est pour "Entrance Song", LE coup de coeur du dernier album. Wow wow.
Mais alors c'est fou ce que ça me fait penser au clip de "Stop" de leurs copains des BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB, version moto.
Juste le vicieux prétexte pour revoir ce formidable clip des sombres rebels de la motocyclette. Je ne m'en lasse pas.
Du road movie en court métrage, du rock'n'roll psychédélique : brrr, l'opium du fan.

WINTER part. 2

L'autre découverte de l'hiver n'est pas plus née de la dernière pluie : Richard Hawley.
Guitariste du groupe PULP dans ses jeunes années, Hawley s'est recyclé au poil en crooner mélancolico-romantico-nian nian. Mais ça marche superbement bien et comme je l'ai dit un peu plus bas : je suis PARFOIS très fleur bleue, surtout l'hiver. En plus j'aime bien sa gueule, et ses clips.





En gros c'est un peu comme si Elvis n'avait fait que des slows et des ballades, avec régulièrement un brin de second degré, bien planqué derrière de l'instrumentation au top de l'élégance typée années 60.
[Frank Sinatra en somme. Bravo, vous n'êtes pas complètement crédule, haha]
C'est beau, éthéré, infiniment cotonneux dans ma tête, et tout à fait aérien. Disque d'hiver je vous dis.
Mon préféré étant Late Night Final, premier en date, et au summum du spleen musical.

• à écouter ici

WINTER part. 1

L'hiver je cherche des disques d'hiver, des disques de neige, un peu mélancolique, de ces chansons où tu te rêves devant un feu de cheminée, hypnotisé niaisement par toute chute ralentie de flocons qui changent ton monde en cocon de vers à soie.
Ouai, je suis très fleur bleue, il me faut un cota de musique vaporeuse, ou bien je déprime sévère en saison hivernale.
Bingo, cette année il y a d'abord eu le somptueux album neigeux de Kate Bush :





Je ne connaissais pas plus que le nom de la dame, et ses deux-trois cartons un peu datés années 80, et je ne m'attendais pas à autant de grâce discrète et lumineuse. Un parfait disque d'hiver en clair-obscur, passionnant et envoutant.
Ca s’appelle 50 Words For Snow, évidemment.

GRRR.

Huit ans qu'on l'attendait de nouveau en solo, il était partout, mais surtout tellement partit dans tout les sens qu'il a bien dû nous pondre 10 albums de collaboration. Huit ans depuis Bubblegum, son petit chef d’œuvre personnel, et le Markounet est toujours aussi habité par le démon, voix d'outre tombe plus que jamais en bandoulière et vidéo hyper-sophistiquée et flippante, ou l'art d'annoncer l'apocalypse avec classe :



L'album sort Lundi prochain (en écoute ici), et ça s’appelle Blues Funeral (ben tiens)
Ca va tataner sévère.

MIXTAPE AND REVERBERATION

Alors voilà, les Black Angels nous narguent depuis quelques années avec leur putain d'AUSTIN PSYCH FEST ; soit LE festival de la nouvelle scène psychédélique, dans LA ville des pionniers du 13th Floor Elevators.
Et tu vois moi, en attendant de pouvoir me payer le ticket Lyon - Austin Texas, ahah, et bien j'écoute des mixtapes gratuites en gobant des acides de chez Haribo. Et ouai, les Salauds.

Austin Psych Fest 2012 Mixtape

     

HERE WE ARE

J'ai été totalement dingue d'un tas de trucs en 2011, un tas de vieilleries de retard passées sur la platine, il va falloir une petite mise au point et surement un doliprane.
Mais actualité oblige, d'abord : ça




Papi Tom Waits + Papi Keith Richards 2011 = (I can get no) Satisfaction Revisited
Ca donne "Satisfied" et ce genre de texte :

"now Mr. Jagger and Mr. Richards
i will scratch where i've been itching
before i'm gone
let me go back to the barrel
i said i will have satisfaction" 

Loin devant tout le monde, Papi Tom tiens la pèche et crache encore ses boyaux de crooners mélancolico-destroy.
Gros son, beaux sentiments.

FEVER : même joueur joue encore.

Nouveau BLOG. Nouveau terrain de jeu, baby !

Copyright : Dust & Groove